Accueil 5 Moyen-Orient 5 L’incident entre la Russie et la Turquie accentue le clivage entre les grandes puissances.

L’incident entre la Russie et la Turquie accentue le clivage entre les grandes puissances.

image24 heures après qu’un avion russe, un chasseur-bombardier Sukhoï Su-24, ait été abattu par deux F-16 turcs, avant de s’écraser dans le nord-ouest de la Syrie, au nord de Lattaquié, scène de violents combats entre l’armée syrienne, appuyée par l’aviation russe, et des groupes rebelles, Chacun des deux pays concernés, la Turquie et la Russie continue de défendre une version des faits.
Ankara de son coté, accuse une violation de son espace aérien, en d’autres termes, sa souveraineté. Quant à Moscou, elle nie catégoriquement ces faits qui lui sont reprochés et avance une autre version.
Par ailleurs, et dans le même contexte, les deux pays ont procédé à la publication de cartes qui retracent l’itinéraire emprunté par l’avion russe avant qu’il ne soit abattu par l’aviation Turque.
Suite à l’incident le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a justifié la décision de ses forces armées d’abattre l’avion militaire en affirmant qu’il était de son “devoir” de tout faire pour protéger ses frontières.
La Turquie a le droit de “protéger ses frontières”, s’est défendu à son tour le président Recep Tayyip Erdogan.
“Tout le monde doit respecter le droit de la Turquie à protéger ses frontières”, a déclaré M. Erdogan, qui a réagi publiquement pour la première fois à l’incident à l’occasion d’un discours dans son palais présidentiel à Ankara.
Dans une manœuvre diplomatique, la Turquie s’est vite précipitée d’adresser une lettre au conseil des Nations Unies, rendue publique par ‘’WikiLeaks’’ et qui a été largement relayée par les médias russes. Les responsables turques estiment que l’avion russe a survolé l’espace aérien turc pendant 17 secondes.
Cependant, selon ‘’le nouvelobs‘’, Le Premier ministre russe, Dimitri Medvedev juge que l’attitude de la Turquie “n’est pas surprenante” et accuse lourdement, sans citer de noms, certains responsables de “tirer profit du commerce de pétrole de l’Etat islamique”.
Vladimir Poutine de son coté, juge que l’attaque de la Turquie est un coup de couteau dans le dos. Il a recommandé ce mercredi à ses concitoyens de ne plus se rendre en Turquie, l’une de leurs destinations touristiques la plus fréquentée, car leur présence dans ce pays peut constituer une menace pour eux. En effet, la Russie fournit le second plus important contingent de touristes qui affluent sur la Turquie. Selon des chiffres officiels, on compte 3 millions de touristes russes pour l’année 2014.
Cette décision qui intervient le lendemain de l’attaque, bannit l’hypothèse d’une confrontation frontale entre les deux pays. L’Ourse blanc habituellement impulsive dans ses décisions, même celles relatives à l’éventualité d’une attaque militaire contre lui, compte procéder par des moyens plus soft contre la décision turque d’abattre son avion de chasse.
Il est indéniable que cet incident vient compliquer la tâche pour la diplomatie française qui double d’efforts, depuis que des attentats ont ébranlé sa capitale. Sur la scène internationale, François Hollande qui œuvre pour la constitution d’une coalition militaire afin de combattre L’OEI se retrouve coincé entre les positions divergentes des grandes puissances.

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