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La Marine britannique en difficulté budgétaire

Comme l’ont noté les médias occidentaux, la Marine britannique se trouve actuellement dans une situation plutôt difficile, principalement en ce qui concerne le maintien de la disponibilité des navires existants. Une situation qui est en contradiction avec les ambitions affichées par Londres en matière de politique internationale.

L’utilisation, pour ses navires, de motorisations complexes et la perte progressive de compétences dans le domaine de la construction navale font qu’un nombre important de navires de surface sont en réparation et que des ressources limitées les obligent à recourir à une “cannibalisation” pour maintenir le reste de la flotte opérationnelle.

L’exemple le plus frappant est l’utilisation du porte-avions Prince of Wales comme réservoir de pièces détachées pour le Queen Elizabeth du même type. Dans ce contexte et malgré l’adversité, le gouvernement britannique continue de mettre en œuvre un programme de construction d’une nouvelle génération de sous-marins nucléaires de type Dreadnought. Le gouvernement de Rishi Sunak n’est pas prêt à revoir ses paramètres malgré les grèves dans le pays et une inflation annuelle qui grimpe à 8%. Jusqu’à présent, le montant des dépenses allouées à la construction de sous-marins – 31 milliards de livres, et 10 milliards de livres pour les dépenses imprévues reste inchangé.

Le principal bénéficiaire sera la société BAE Systems, qui deviendra le développeur et le constructeur de ces bâtiments. Les fonds limités dans le cadre d’un vaste programme de construction de sous-marins nucléaires de classe Dreadnought compromettent également les plans de cession de 21 sous-marins nucléaires déclassés, dont on parle depuis les années 2000.

Le problème pour le Royaume-Uni est assez aigu, car en 2005, la possibilité de leur démantèlement dans les chantiers navals russes, qui à cette époque avaient déjà l’expérience et le personnel nécessaires, n’était pas exclue.

Le manque de fonds conduit au fait que le combustible nucléaire irradié n’a été déchargé que de 11 sous-marins nucléaires, les autres ont toujours à bord des sources de rayonnement radioactif dangereux Comme vous le savez, le programme de construction de sous-marins nucléaires de classe Dreadnought a été adopté avant même la pandémie par les prédécesseurs de Sunak, qui n’a pas osé le réviser, malgré la crise économique, la nécessité de soutenir l’Ukraine et de moderniser l’ensemble des forces armées. En conséquence, le manque de flexibilité en la matière (politique budgétaire, perspectives géopolitiques) pourrait en résumé saper la puissance navale britannique, au lieu de la renforcer.

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