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Tunisie, La Mecque des drones au Maghreb.

La Tunisie a toujours été considérée comme le parent pauvre de la défense en Afrique du Nord. Entourée, voir encerclée par des pays où l’institution militaire est (ou était) un élément “structurant” de la nation. Dotée d’une armée bien proportionnée mais sans grands moyens ni effectifs, il n’en demeure pas moins qu’elle a su et pu, gérer, y compris militairement, une Libye à l’humeur changeante ces trente dernières années.

Malgré tout, l’armée tunisienne semble profiter du dynamisme de son économie et de l’inventivité et l’esprit d’entreprise de ses citoyens. Alors que ses voisins et le reste des pays du Maghreb, se tournait et continue de se tourner vers le marché mondial des drones, réputé très difficile, la Tunisie s’est par-contre tournée vers ses propres ressources pour s’équiper en avions sans pilotes.

En effet, dès 1997 l’entreprise Tunsie Aero Technologies (TAT) s’est lancée dans la conception et la production de petits avions sans pilotes. D’abord l’Aoussou, qui était un avion radio-commandé servant de cible aérienne à la DAT, puis ensuite passer à un véritable petit engin de reconnaissance, le Nasnas.
Petit UAV pouvant voler 15 heures à une vitesse de 170 Km/h tout en transportant une petite boule FLIR, il représentait à son intégration dans les effectifs de l’armée tunisienne, le second meilleur drone de la région après le Seeker II Algérien (importé laborieusement d’Afrique du Sud).

Djabel Assa (copyright page Tunisian air forces Facebook)

La même entreprise parvient même à fabriquer un second drone en 2004, le Djabal Assa qui a de meilleurs performances que ses prédécesseurs.
Il ne faut pas oublier que le secteur privé Tunisien s’est déjà lancé dans la construction aéronautique civile, à travers la joint-venture  Italo-Tunisienne Avionav, qui, dans ses ateliers de Mateur fabrique et exporte des petits avions de tourisme et des hélicoptères légers.
Des projets de drones ont été lancés en Algérie, par l’armée qui s’est alliée à des structures universitaires civiles et militaires (Ecole Militaire Polytechniques, Université d’Oran ..) afin de réaliser une série de drones localement. Des post-graduants de l’EMP ont déjà conçu un drone quadri-rotor à rayon d’action court pour les forces spéciales, alors que leurs homologues du département de mécanique à l’USTO, avancent sur la réalisation du premier prototype d’un drone moyen.
L’état d’avancement du projet est satisfaisant, reste à concrétiser la difficile étape du passage de l’état de prototype issu de la recherche, à celle de la production de série. Bien que le choix de l’université d’Oran tend à privilégier la piste d’une production à l’Etablissement de Construction Aéronautique de Tafraoui.
Du coté du privé, ou du plutôt des passionnés, il y a eu pas mal de tentatives, plus ou moins médiatisées de fabrication de prototypes d’avions téléguidés voir de drones moyens comme le Al Fadjr L1, dont le concepteur annonce des performances incroyables, ou d’autres initiatives.
Reste là encore à ce que l’ANP fasse confiance à des entrepreneurs privés en finançant ou en lançant un véritable appel d’offres ouvert aux nationaux, un appel d’offres clair et promettant un plan de charge raisonnable pour les fournisseurs.

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  1. Il serait tellement utile que le MDN assume enfin le rôle de capital risque que ses homologues des USA et d’autres pays ont…

    Un jour peut être . . .

  2. Ya3tihoum Essaha, et bonne continuation.

  3. je pense que les drones algériens sont de fabrication tchèque, encore faut il savoir que ce que vous voulais dire par drone, faut être sérieux le degres de qualification de deux pays ne leurs permet pas aujourd’hui de fabriquer des drones sérieux qui peuvent rivaliser avec les meilleurs US ou israéliens ce qui le but recherche je pense.

  4. Article intéressant ça commence à être une habitude ici ! 🙂
    Pourrais tu nous traduire dans les grandes lignes ce que dit l’ingénieur au sujet de son drone ? Au passage est ce qu’il vole bien, car hélas le reportage ne le montre pas.
    En tout il me semble que l’ingénieur souligne que l’aéronautique est un domaine stratégique, mais hélas encore trop balbutiant en Algérie !

    Il faut que le gouvernement comprenne que c’est bien d’avoir des pétro-dollars qui permettent de tout acheter mais qu’il faudrait aussi investir en interne des task forces pour être moins dépendant ! Surtout sur les secteurs stratgiques : informatiques, telecom, militaire !

    L’Algérie en a les capacités j’en suis persuiadé !

    Merci encore pr tes articles précieux.

  5. Bonjour,

    Je voudrai préciser que fabriquer un drone au sens militaire,opérationnel et en terme d’efficacité ne ce réduit pas à un gros modèle réduit d’avions à hélices car cela existe dans le plupart des petits clubs de modélistes un peu partout dans le monde et ce même en Algérie.

    Un drone à vocation militaire c’est surtout un environnement de communication avec une liaison satellitaire pour contrôler à distance et faire manoeuvrer cette arm ,une capacité de combat au sols avec lancement de missiles à distance et effectuer avec intelligence(espionnage)des missions de surveillances aux sols avec des outils de vidéos embarquées de bonnes précisions.

    Je pense que c’est à ce moment là qu’il faille parler de fabrications de drone de la part d’un pays et je rajouterai que ce même pays puisse avoir une maîtrise de cet outil en terme de souveraineté et la boucle sera bouclée.

    De ce fait parler “Tunisie, La Mecque des drones au Maghreb” c’est un peu allez vite en besogne.

    Cordialement.

    • Mon ami vous avez raison de faire la différence entre l’avion radiocommandé et l’UAV, je ne me suis pas étalé sur les capacités du Nasnas mais c’est bel et bien un drone, il a la navigation par GPS une petite centrale inertielle et acquiert et transmet des données en tmps réel vers une station au sol. Après dire qu’un drone doit avoir une liaison satéllitaire et la capacité de livrer de la munition, ne je suis pas d’accord, il y a pkusieurs catégories de drones, HALE, MALE, des drones tactiques, des drones de désignation de cibles, des drones cibles, des drones kamikazes, le Nasnas et le Djebel Assa sont des drones tactiques à longue endurance et vu leur utilisation sur un territoire aussi petit que la tunisie, il n’y a aucune obligation d’avoir de liaisons par satelite.

  6. Bonsoir secret-difa3,

    Oui vous avez entièrement raison quant au fait que tous les drones ne nécessites par forcément de liaisons satellitaires et comme vous avez pu le deviner je parlais d’UCAV et c’est en ce domaine que notre pays en a le plus besoin pour jouer le rôle de sentinelles à nos frontières sud, qui nous fait cruellement défaut actuellement.

    Bien sur les autres formes de drones restent d’actualités mais dans ces domaines je pense que nous possédons un début de solutions en interne et les pistes Chinoises méritent notre plus grande attention.

    Bien sur si un pays frère comme la Tunisie peut nous apporter une solution en la matière ce sera avec grand plaisir, à la condition que cette offre ne soit pas une offre d’un autre pays avec “un emballage tunisien”.

    Cordialement,

    • mon intention était de rendre hommage aux tunisiens pas de leur acheter du matériel :D, l’Algérie a de quoi fabriquer une gamme complete de drones, y compris des ucav guidés par satellites et les satellites qui vont avec. Il y a un gros souci avec les choix politiques et économique.

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