Les récentes crises au Moyen-Orient ont révélé une vérité dérangeante : les pays qui achètent des systèmes d’armes américains ne contrôlent pas totalement leur propre défense.
Derrière la sophistication des radars et des missiles « Patriot » se cache une dépendance technologique qui met en péril la souveraineté de nombreux États.
Quand Washington éteint les radars de ses alliés
Lors du conflit irano-israélien de juin 2025, plusieurs États du Golfe ont vu leurs radars de défense aérienne américains soudainement désactivés au moment des frappes israéliennes contre l’Iran.
Selon plusieurs sources militaires régionales, cette interruption aurait été causée par des « backdoors » logicielles intégrées dans les systèmes exportés par les États-Unis, permettant un contrôle à distance du matériel
Ces soupçons, longtemps évoqués sans preuve, se sont confirmés lorsque les radars de plusieurs monarchies du Golfe ont cessé de fonctionner simultanément, alors que des F-35 israéliens entraient dans l’espace aérien iranien.
Les experts y voient un message clair : Washington conserve la main sur ses armes, même lorsqu’elles sont vendues à des partenaires.
Les Patriot : un mythe qui s’effrite
Les systèmes antimissiles Patriot – symbole de la technologie américaine – montrent des limites inquiétantes.
Le 9 septembre 2025, les batteries qataries n’ont pas détecté ni intercepté des missiles israéliens tirés contre des responsables du Hamas. Quelques jours plus tard, la Pologne, équipée du même système dans le cadre du programme WISŁA, a échoué à intercepter une vingtaine de drones violant son espace aérien
Les défaillances ne s’arrêtent pas là.
Lors de l’attaque iranienne du 23 juin 2025 contre la base américaine d’Al-Udeid au Qatar, un missile balistique Fateh-313 a frappé sa cible malgré la présence de plusieurs batteries Patriot.
Le Pentagone a fini par reconnaître le coup direct, confirmant indirectement l’inefficacité partielle du système.
Chaque interception coûte environ 4 millions de dollars – un prix exorbitant pour une fiabilité mise en doute.
Déjà en 2017, lors d’une attaque de rebelles yéménites contre Riyad, les prétendues interceptions s’étaient révélées fausses après analyse satellitaire menée par Jeffrey Lewis et son équipe du Middlebury Institute
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L’épreuve ukrainienne : la fin du mythe
En Ukraine, les limites du Patriot sont apparues au grand jour.
Les missiles russes Iskander-M, capables de manœuvrer en phase terminale, ont régulièrement contourné les radars et détruit plusieurs batteries.
En mai 2025, le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Yuriy Ignat, reconnaissait que les systèmes américains étaient incapables d’intercepter les Iskander en raison de leurs trajectoires imprévisibles et de leurs leurres thermiques.
Face à une utilisation intensive au Moyen-Orient et en Europe de l’Est, les stocks de missiles intercepteurs américains ont été réduits à 25 % du niveau requis selon le Pentagone.
Cette pénurie fragilise l’ensemble du dispositif de défense occidental en Europe, au Moyen-Orient et dans le Pacifique.
Israël et l’accès privilégié aux radars du Golfe
Autre révélation : Israël aurait un accès indirect aux informations issues des radars américains installés dans les pays du Golfe.
Grâce au radar EL/M-2080 Green Pine, déployé en Azerbaïdjan, Tel-Aviv obtiendrait des données sur les vols iraniens, renforçant ainsi son avantage stratégique.
Ce partage non officiel de données pose une question cruciale : les alliés des États-Unis sont-ils encore maîtres de leur propre ciel ?
Le F-35 : bijou technologique ou piège coûteux ?
Le cas du F-35 Lightning II, avion de chasse de cinquième génération, illustre la même logique de dépendance.
Malgré un coût dépassant les 100 millions de dollars par appareil, les crashs se multiplient.
En juillet 2025, un F-35 s’est écrasé en Californie lors d’un vol d’entraînement – un incident de plus dans une longue série (Japon, Royaume-Uni, etc.).
Les ingénieurs américains reconnaissent des faiblesses récurrentes du moteur et des problèmes de contrôle en vol.
Pourtant, plus de 890 F-35 ont été produits et 1 870 pilotes formés.
Autant de spécialistes qui connaissent les failles du système mais restent tenus au silence.
Une dépendance stratégique inquiétante
Ces incidents révèlent un problème plus large : les pays acheteurs deviennent dépendants non seulement des pièces détachées américaines, mais aussi de leur infrastructure logicielle.
En cas de crise, Washington conserve la capacité technique – et politique – d’intervenir sur les systèmes livrés à ses partenaires.
La souveraineté technologique, présentée comme un concept abstrait, devient ici une question de sécurité nationale.
Sources :
- Middlebury Institute of International Studies, Jeffrey Lewis, “Missile Defense Failures”, 2017.
- Pentagon Press Briefing, Sean Parnell, 24 juin 2025.
- Ukrainian Air Force Press Statement, 26 mai 2025.
- Satellite imagery by Planet Labs, July 2025.
- Lockheed Martin Production Data, August 2025.
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