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L’Algérie prend-elle le virage russe pour son programme spatial ?

La visite, la semaine dernière de Yuri Borisov, Directeur Général de l’agence spatiale russe ROSCOSMOS en Algérie, marque le début d’une nouvelle ère de coopération dans le domaine de l’espace entre l’Algérie et la Russie.

Une cérémonie d’inauguration du buste en bronze du premier homme dans l’espace, le cosmonaute Youri Gagarine a eu lieu le 26 juin 2023 dans la capitale algérienne, dans les locaux de l’Agence spatiale (ASAL), en présence du patron de l’Agence spatiale algérienne Azzedine Oussedik, de l’ambassadeur de la Fédération de Russie à Alger, Valerian Vladimirovich Shuvaev, et la délégation de la société d’État Roscosmos dirigée par son directeur général Yuri Ivanovich Borisov.

En marge de cette cérémonie, les chefs des deux agences spatiales ont signé un accord spatial global entre les deux pays. Cet accord prévoit des échanges scientifiques et techniques ainsi qu’une assistance de la part de la Russie pour la formation du personnel algérien dans le domaine de l’industrie spatiale.

Certaines sources russes ne minimisent pas la portée de cet accord qui serait très important pour les deux pays. Une source russe proche du dossier a révélé à Menadefense, que l’accord signé l’a été dans la foulée de la visite d’Etat du Président Tebboune à Moscou et que ses détails ont été validés par le Président Poutine en personne. Il porterait notamment sur l’envoi d’un ou de plusieurs cosmonautes algériens dans l’espace dans un avenir très proche, du transfert de technologie spatiale avec la construction conjointe de satellites de communication, de positionnement et d’observation qui se ferait au centre d’intégration des satellites d’Oran. En outre Roscosmos, qui s’apprête à lancer une nouvelle station spatiale habitée, espère y intégrer un module scientifique construit par l’Algérie. L’ASAL qui a des projets de lancements spatiaux à partir du territoire, pourrait aussi bénéficier de l’expertise russe dans le domaine.

De son côté l’agence Interfax a publié aujourd’hui un article confirmant cette volonté russe d’aller de l’avant avec l’ASAL. Borisov qui répondait aux questions de l’agence a affirmé que les agences algériennes et égyptiennes étaient invitées à participer à la création de la nouvelle station orbitale russe.

“Je leur ai proposé ( l’Algérie et l’Egypte – NDLR ) de participer à la station orbitale russe. Pas seulement la formation des cosmonautes, mais jusqu’à la construction de modules nationaux”, a déclaré Borisov lors d’une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine. Selon le patron de Roscosmos, les questions de création de constellations orbitales multi-satellites et les questions de lancements spatiaux ont également été discutées avec les deux pays.

L’ASAL travaille actuellement à la finalisation de son plan bi-décennal, après l’achèvement de son premier plan 2000-2020 par le lancement du satellite de télécommunication Alcomsat-1.

Si le plan n’est pas encore validé il est, très ambitieux, dans ses grandes lignes car il escompte donner à l’Algérie des capacités de conception, fabrication et lancement de satellites, en comptant sur les compétences des dizaines d’algériens formés en Grande Bretagne et en Chine dans le domaine spatial. Le rapprochement avec la Russie ne signifie pas une exclusivité des relations techniques avec ce pays. L’ASAL poursuit ses relations avec l’Italie, la France, la Chine et la Corée du Sud.

 

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