L’exercice militaire multinational African Lion, le plus important organisé par AFRICOM en Afrique, s’est conclu en Tunisie, pour sa phase nationale, le mercredi 30 avril 2025.
Tenu du 22 au 30 avril, précédé d’une semaine de préparation, il s’est principalement déroulé sur la zone d’entraînement de Ben Ghilouf (gouvernorat de Gabès), avec des volets complémentaires à Bizerte, El Aouina et Bouficha.
Avec plus de 1 700 militaires engagés, l’édition 2025 marque un tournant pour les forces armées tunisiennes, qui enregistrent leur plus forte participation à cet exercice. L’objectif reste inchangé : renforcer l’interopérabilité entre partenaires, perfectionner les capacités et tester les doctrines d’engagement. Les entraînements ont couvert un large spectre de scénarios tactiques, allant de la lutte contre les engins explosifs improvisés (IED) à la cyberdéfense, en passant par le renseignement tactique, les capacités NRBC, les opérations aéroportées, l’intégration air-sol, le secours médical et le combat interarmes.
Selon le ministère tunisien de la Défense nationale, “l’exercice a atteint ses objectifs opérationnels, témoignant d’un niveau de coopération militaire élevé et en constante évolution”. Le lieutenant-général John W. Brennan, commandant adjoint d’AFRICOM, a souligné : “La guerre moderne dicte que nous n’entrerons jamais seuls dans un combat, et cet exercice prouve que les États-Unis ont des partenaires professionnels et pleinement capables à leurs côtés.”
Si l’exercice a pleinement atteint ses objectifs militaires, il n’a pas échappé au contexte international. En Tunisie, plusieurs voix, notamment sur les réseaux sociaux, se sont interrogées sur la pertinence de cet exercice conjoint, alors que le drame à Gaza suscite une vive émotion et que les États-Unis, partenaires de l’exercice, sont accusés de soutenir activement l’armée israélienne.
MouradTN
Commentaires Recents