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Otages libérés du MV Blida: Ce que vous ne lirez pas dans la presse!

Libres depuis Hier soir, ils ont faillis, selon des rapports des forces internationales, être une seconde fois arraisonnés par des pirates il y a juste trois heures. “Le navire a échappé miraculeusement à une deuxième tentative d’abordage en prenant de vitesse les assaillants”, affirme une source militaire; cette seconde attaque a eu lieu à 19h04, heure locale, au large du Kenya. 






L’Algérie a-t-elle payée une rançon?
Oui et non


Contrairement à ce qui a été affirmé, le gouvernement Algérien n’a pas payé de rançon en vertu du droit, par contre l’armateur (International Bulk Carrier) lui a payé 4.5 millions de dollars. Cette somme représente un million de plus de la prime couverte par son assurance risque de guerre, qui était de 3.5 millions de dollars.
C’est même l’entêtement du gouvernement Algérien à ne pas payer de rançons, qui a fait que les otages soient restés captifs aussi longtemps à Wisil, dans le centre de la Somalie. International Bulk Carrier est une filiale du pavillon national (CNAN).
Excédés par l’attitude d’Alger, les pirates, tous membres du clan de Garaad (un ancien militaire Somalien) de la province du Mudug, avaient menacé d’exécuter les otages à plusieurs reprises, la dernière fois en Août dernier.
Réclamant des le départ sept millions de dollars contre la libération de l’équipage (17 Algériens, 6 Ukrainiens, 2 philippins, 1 Jordanien et 1 Indonésien), et s’attendant à une négociation “classique”, qui consiste, pour l’armateur ou à son assureur, à sous-enchérir de moitié la première somme demandée dans les trois à quatre mois qui suivent, les preneurs d’otages ont vite déchanté devant l’obstination et des annonces du gouvernement Algérien et ont menacé de tuer les otages.





Abdulrazak Sanwein, chef du clan des Saad qui a “vendu” les otages au clan de Garaad, a du par deux fois changer de négociateur afin de trouver un terrain d’entente avec l’armateur. C’est donc en début de semaine qu’un “contrat” a été établi entre les deux parties. Alger avait demandé aux preneurs d’otage (selon Looyaan le négociateur/terroriste qui répondait au webzine Somalia Report) l’autorisation d’envoyer un avion afin d’effectuer la transaction et récupérer les captifs. Refus de Garaad qui a promis de les livrer aux forces de la coalition qui naviguent dans la région en laissant partir le navire.
Il est à rappeler que le MV Blida avait été arraisonné le 1er janvier 2011 au large d’Oman par des pirates Somaliens. Deux otages avaient été libérés, pour des raisons de santé, le 12 octobre passé.


Quels enseignements tirer de cette tragédie? 


Ne pas négocier avec des terroristes est une attitude saine, car payer des rançons équivaut à financer indirectement le terrorisme. Ceci étant, que faire face à la piraterie dans l’océan Indien et dans le détroit de Malaca? Priver la Cnan de l’énorme marché du Sud-Est Asiatique en interdisant aux navires battants pavillon national de caboter dans la région? Souscrire des assurances risque de guerre? Faire appel à des sociétés militaires privées (SMP) spécialisées dans la gestion du risque Maritime? ou bien simplement former le personnel naviguant, équiper les navires de matériel de défense passive (Lances à eau, moyens de communication et de détresse, éclairage spécifique, fumigènes….), voir même détacher et former des unités des fusillers marins des forces navales sur les navires Algériens, ce que beaucoup de pays font.

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  1. une bonne équipe de 5 fusillers marins fera l’affaire

  2. 5 cela me^parait juste non,
    mais l’intervention des commandos Marine,
    aurait été apprécier apres ces nombreux mois de captivité

  3. J’aimerais que l’Algérie prenne part activement à la lutte contre la piraterie dans le cadre de l’UA par l’envoi de troupes. L’Algérie devrait s’intéresser aussi aux troubles au Yemen car s’occuper de ces deux pays égal couper l’approvisionnement en armes et en hommes à l’AQMI

  4. Je pense que la marine algerienne jouera un grand rôle dans les opération extérieur une fois que la flotte sera modernisé et aura les portes hélicoptère, les nouvelles corvettes et frégate meko A-200.

  5. appel aux mercenaires……….?!

  6. même pas, ces derniers couteraient plus cher que nos bon vieux moustachus

  7. pour intervenir dans la zone de la corne de l’afrique (Somaliland, Putland) il faudrait au préalable :

    -une “forward operating base” (FOB) c’est à dire une base opérationnelle avancée, ou un poste de commandement projeté pour la circonstance,

    -maintenir des bâtiments de la marine nationale (QBJ) avec un minimum ; un LST, deux corvettes (pour la protection), et un submersible pour la collecte d’informations et la surveillance visuelle des plages et du bâtiment pris en otage.

    la facture risquait d’être salée dans le cas ou cela avait eu lieu, cela avec les risques de couter les yeux de la tête au plan financier et politique, enfin et surtout que le minimum pour l’envoit des unités de sauvetages algériennes et le temps nécessaire pour organiser une opération complète de sauvetage aurait demandé au minimum plus de TROIS MOIS (entre la collecte d’informations, payer les relais, payer les informateurs, la maintenance, le carburant),

    Alors messieurs, autant laisser l’armateur payer la rançon de 4.5 millions/$, cela n’a en définitif couté que le tiers d’une opération réelle de sauvetage, et le gouvernement n’aura pas dépensé un centime sur l’affaire.

    100% gagnant, pas de morts (ah si, quelques coups de soleil et de chaleurs pour l’équipage), pas de rançon de versée, pas de pépins ni de scandales, que demander de plus !

    il n’ya eu QUE DU BONHEUR dans cette affaire, juste un mauvais souvenir pour l’équipage.

  8. je suis assez d’accord avec vous. Sauf qu’une FOB n’est pas spécialement nécessaire, on a vu l’intervention de la marine sud coréenne pour libérer les otages d’un de ses navires, les sud coréens ont envoyés une frégate (qui faisais déjà partie des forces internationales), ils ont envoyé un détachement de forces spéciales pour mener l’assaut. je crois qu’on devrait rejoindre les bateaux de guerre qui patrouillent dans la région.

  9. “il n’y a eu QUE DU BONHEUR dans cette affaire, juste un mauvais souvenir pour l’équipage”.

    je disait cela juste sur le ton de la boutade,

    non réellement cette affaire laissera des séquelles plus ou moins prégnant pour les membres de l’équipage, tout dépendra des suivis psychologiques et thérapies de groupes (pour les membres de l’équipage) que devront suivre les marins algériens.

    Pour la FOB sur terre ferme, personnellement je ne suis pas très enthousiaste, je suis plutôt pour l’acquisition d’un LHD (grande capacité d’emports d’hélicoptères avec 04 barges de débarquements) de 12000 à 15000 tonnes, un San Giorgio Italien retravaillé et renforcé pour l’endurance, ou un HMD Allemand, qui feraient parfaitement l’affaire pour ce type de situation, c’est également une forme de « Sea Basing, Plate-forme Base flottante » disponible pour le ravitaillement et effectuer les réparations d’urgences des submersibles algériens passant ou navigants et éventuellement opérants dans la région.

    En plus des corvettes plus conséquentes (02 Tigre Russes ou 02 MEKO allemandes) que celles dont on dispose pour le moment nécessaires pour la protection du dispositif.

    Les FOB pour la région ? il ne faut pas compter sur les pays de la zone, peut-être déjà on pourrait peut être avoir l’idée d’envois d’équipes détachées pour la Collecte d’Informations au Sud- Yémen, dans la région côtière et littoral e la République du Yémen (avec l’accord et la collaboration des services de sécurité yéménites débordés et pas toujours performants, mais pas pour le moment à cause de l’instabilité politique du Yémen). En effet, cette région yéménite côtière est truffée de camps de réfugiés fuyants la Somalie (Putland, Somaliland), ou venant du Nord Kenya, de l’Erythrée, ou enfin le Sud Soudan.

    Ces équipes pourraient déjà nous renseigner et aider, par l’interrogation des concernés sur les mouvements migratoires incessants, de et dans la région de la Corne de l’Afrique, à dresser la carte des mouvements politiques, armés ou criminels, des familles et des tribus impliquées ou ayant des sujets impliqués de près ou de loin à ces crimes et trafics. De cette façon, on pourrait éventuellement avoir une base informationnelle sérieuse, à même de garantir le mouvement de nos navires civils et marchands, mais aussi avoir des références et des repères plutôt complets prêts pour utilisation afin d’agir en temps de crise.
    On pourrait ainsi savoir à qui on a affaire et à qui on doit avoir réellement à faire, et cela dès le début, avoir l’opportunité d’agir, et ainsi de pouvoir maitriser le cycle de gestion de crise (acteurs, moyens, lieux, interlocuteurs, cibles, points géographiques et éléments topographiques, plages d’embarquement et de débarquement).

    Voilà ce que j’ai à ajouter pour cette fois.

    Rimonidz

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